dimanche 3 avril 2016

Rimbaud

" Tout être humain est à un moment de sa vie Rimbaud. Tout aussi riche, au même niveau de plénitude, d'enthousiasme et de délire ". G.A. Goldschmidt " la matière de l'écriture Ed. Circé.Je comprends intuitivement le présupposé de Goldschmidt, car qui n'a pas senti cette " liberté grande " de créer, d'écouter une voix, lointaine, ombreuse et sauvage monter en lui, cette tempétueuse révolte faire signe, au delà du signe, le coeur comme l'écho le plus nécessaire et le plus juste d'un miroitement intérieur. Que nous manqua t-il à l'adolescence pour devenir Rimbaud. Le tremblé d'une voix au son des larmes antiques. Un jour viendra où nous exhumerons les richesses de nos contrées intérieures.

samedi 19 janvier 2013

Le ressac de la prose



Dans le vent, par les vallées et par les plaines, la jeune servante en armes, dans sa lumineuse innocence garde sa promesse de jadis faite un matin de printemps au dieu tutélaire, image sainte, reflets des ex-voto dans le vitrail d’un ciel bleu. A présent, c’est la nuit, barque et rivage, la peau du monde s’effrite et l’on entend le ressac de la prose.

mercredi 16 janvier 2013

humaine aventure



A la source, jaillissement, eau pure et mélancolie du temps présent, par amour, l’ensorceleuse, par mille et mille flûtis subtils irrigue et épouse le matin transparent, aveuglément, sous un soleil d’or d’un invisible été, le funambule et l’archange rêvent ensemble du cœur indigo, extase éphémère d’une prose enfantine à l’horizon de l’humaine aventure.

lundi 16 avril 2012

Au diable

Je brûle du feu d'aller au diable.

jeudi 12 janvier 2012

Déjeté

Elle est bien là, présente dans l’immense étendue de l’invisible, la dernière pensée de l’homme accablé, l’homme au violoncelle, l’homme ombreux, l’homme d’aucune fête, mais l’homme de tous les chants, la large tessiture de l’homme qu’on aurait cru sans voix mais pas sans parole, l’homme déjeté dans une nuit sans lumière, vers l’œil natal, l’homme déjeté dans un monde sans amour, mais avec l’Esprit, vivifié, que tout bruit, en écho, cesse, au diable les lettres tombales, seul contre tous les saints, déjeté dans un monde en ruines, cet homme, anonyme, dépourvu, nu face à l’océan, face aux vagues lumineuses de l’immense solitude, l’âme dénudée et démembrée, et dans l’esprit, enfin, comme une petite rengaine, un poème, couleur pourpre, et aux confins des terres dévastées de l’absence, des terres monte, un de profundis, je ne crois pas au miracle, et avance vers ton silence, avec des images de la forêt et dans le cœur, un miroir qui me fait prédire le bleu lumineux, un chemin dans les pierrailles et déjà, mon visage glacé dans le vent d’automne, je rêve d’un jardin blanc aux ombres fugitives, et déjà j’entends ma voix désormais enchainée, enfin, dans le corps matinal, de frêles clameurs sous l’œil bienveillant de la parque.

dimanche 27 novembre 2011

Vers le minuit

Nous l’avons trouvé là, le cœur-espace, une infernale mécanique ouverte dans la salle des martyrs, le séduisant croque-mort pendu dans la forêt, dans ce lieu torrentiel, sous les ramures de l’espace, le logos tût dans la maison enfance, et puis cet ivrogne, immobile, seul dans l’automne, dans le val assombri ,rêvant d’un palais sur la mer après la condamnation à mort pour cinq sols, voici l’horizon qui s’est encore avancé vers le minuit et rend son dernier parfum.

vendredi 25 novembre 2011

Sur l'autel

Terrible et triste, écoute, au plein froid de l’automne, alanguie, dans une nuit de noces, l’illusion sacrée, les voix du vent égrènent un chapelet de prières, les parages en écho, une brèche ouverte, ci-après, la fin du monde, un amour ajourné et le paysage du soir sans arbre, nul exil, sur l’autel, nul repos, Moloch est repu de ruines.