Le visiteur

Le visiteur ne fait pas le lecteur. L'un est tout entier dans le dehors. Ex-pulsé sur la surface pixelisée de la toile, pris dans une sorte de vertige inouï, faisant défiler à la vitesse de la lumière un chapelet de pages dont la consistance est souvent proche du vide."Toutes choses sont muables et proches de l'incertain". Comme une prière, recueillie dans la prose hivernale d'Abbés, un livre de Pierre Michon. Sur le réseau, toutes choses sont muables et proches de l'incertain. D'un flou, non du contenu, mais de l'oeil qui en fais le parcours. Oeil hagard, cerné, erratique. L'oeil a faim, mais rien ne vient combler cette faim.